Course de Pouillac du 02/03/2019

Course de Pouillac du 02/03/2019

Il est maintenant temps de reprendre les circuits pour ma part après une longue période d’absence pour des ennuis de santé.

Dilemme : 2 courses en ce beau WE de début Mars ; l’une en gironde le dimanche à St-Loubés mon idée première sur une course horaire dans une zone industrielle en ville et une autre le samedi dans notre département voisin en Charente Maritime à Pouillac beaucoup plus vallonée et correspondant donc plus à mon profil.

Je prend donc contact avec Bob la veille au soir et nous voilà partis tous les 2 pour nous soutenir pour notre première épopée.

11h15 : départ pour Pouillac à environ 1 heure du Pian avec la glacière dans le coffre.

Bob qui court en 3ème catégorie a un départ prévu à 13h30 tandis que le mien n’est programmé qu’à 15h30.

Arrivés sur place le ciel est mi-figue mi-raisin : d’un côté le ciel bleu de l’autre de gros nuages menaçants.

Et il ne fait pas chaud 13 degrés au thermomètre avec un bon vent Nord-Ouest qui refroidit encore plus l’atmosphère.

L’ambiance se réchauffe lors de l’inscription. La queue des valeureux coursiers s’étend jusque sur le trottoir de la seule boutique de la commune : ouf un PMU on est sauvés. À l’intérieur, les crêpes sautent des poêles. On sent bien qu’il fait bon vivre.

Bob part alors s’échauffer avec une veste pendant que je prend des forces en dégustant une salade de pâtes au chaud dans la voiture.

Circuit de 5,5 km avec une ligne d’arrivée rectiligne sur un long faux plat large d’1,5 km sur l’ancienne route nationale 10 longeant la nouvelle 2 voies évitant le centre de la commune. La ligne d’arrivée est en haut de ce long faux plat découpé en 2 parties avec un vent venant de la droite. La deuxième partie du circuit est une route plus sinueuse et moins large : encore 500m de montée vent de face puis une longue descente à bloc … avant une grosse relance en bas de la longue ligne droite d’arrivée longeant les camions.

Départ 13h30 pour Bob au cœur d’un peloton avec pas moins de 77 coureurs . En suivant s’élancent les 4ème catégories 1.30 mn plus tard.

Les coureurs reviennent vite sur la ligne et un jeune junior a déjà pris la poudre d’escampette.

Hélas mon coéquipier est déjà à la peine en queue de peloton. La relance lui a été fatale et il compte déjà quelques mètres de retard mais il n’est pas seul. C’est la rentrée pour beaucoup, pas évident de se remettre dans le rythme.

Pendant ce temps là moi je retrouve d’anciennes connaissances. Un ludonnais pointe le bout de son nez. Il s’agit de David qui court dans ma catégorie. Çà rassure ou pas…

Bob finit par rejoindre d’autres lâchés puis se fait rependre par les 2 premiers 4ème catégories échappés. Il fera toute la course derrière eux au chaud n’ayant pas le droit de relayer pour le respect de la course.

Il fera finalement 9 tours sur 10 prévus au départ à un rythme bien suffisant pour lui avec au final un peu plus de 33 km/h de moyenne.

Quant au coureur échappé dès le premier tour dans sa catégorie il finira tout seul après lui voir mis un tour. On n’est pas tous égaux devant l’effort…

Entre temps, je suis allé récupéré mon dossard et repéré le circuit que je ne connais pas encore.

Retour sur la ligne pour le départ. Hélas l’arrivée du 2ème peloton des 3ème catégories a été entachée d’une grosse chute lors du sprint final. Un homme est au sol à une cinquantaine de mètres de la ligne. Il va falloir attendre l’arrivée des pompiers pour qu’on nous lâche. En attendant j’essaye de me réchauffer en tournant les jambes mais sans trop me cramer.

Enfin les pompiers arrivent et évacuent le malheureux dans l’ambulance.

Çà refroidit juste avant le départ quand on connaît les risques du métier.

Pas le temps de réfléchir le départ est « déjà » donné pour les 1ère catégories puis pour nous au milieu d’une soixantaine de gars prêts à en découdre 1min 30 après pour 12 tours de circuit avec presque 30 minutes de retard sur l’horaire initial prévu.

J’essaye de suite de bien me placer pour éviter les relances. Pas évident sur la route étroite et sinueuse, encore moins dans la descente où le compteur frôle vite les 60 km/h. J’avais oublié les vibrations, la vitesse, la proximité des autres coureurs dans le peloton tout çà en frottant pour tenter de garder sa place. Les courageux sont déjà à l’attaque et un petit groupe se forme. En bas de la descente, une voiture arrêtée sur le bas côté par un signaleur déstabilise ce dernier, un coureur l’évitant in extremis.

On arrive au virage fatidique en bas de la longue ligne droite. Çà relance fort sur la gauche de la route à ras des barrières, le vent venant de la droite. 50 km/h au compteur. Mais les esprits se calment vite sur l’avant avec cette bise de côté permettant de regrouper tout ce beau monde.

Tout le monde, pas tout à fait il y a 5/6 fuyards sur l’avant qu’on distingue bien dans le long faux plat.

Retour sur la ligne ouf j’ai fais mieux que Bob…

2ème montée puis 3ème, finalement çà roule vite mais bien à l’abri du vent çà le fait. Prime annoncée çà accélère sur les hauteurs, je suis le mouvement puis en tournant sur la petite route çà ralentit après l’effort.

J’en profite pour tenter ma chance et rentrer sur les échappés en point de mire à 150m environ.

Je double 2 puis 3 coureurs intercalés. J’arrive au point culminant intercalé. Je me retourne le peloton est à une cinquantaine de mètres, les échappés idem. Je poursuis un peu mon effort dans la descente mais le peloton a raison de moi. Je regagne donc ma place au chaud pour récupérer mon souffle.

En bas de la descente tout le monde est regroupé ou presque car un coureur a pris les devants depuis le début. Le répit est de courte durée. Çà ressort par petits groupes. Je n’y croit pas et laisse faire.

Un groupe de 10 coureurs se retrouvent maintenant en tête avec 30 secondes puis 1 minute.

Çà s’annonce mal. À mi-course ils ont plus d’1.30 mn d’avance même si à chaque tour nous les apercevons dans la ligne droite d’arrivée au loin.

Il faut se rendre à l’évidence c’est mal barré.

10ème tour, le soleil commence déjà à sombrer et la température avec. Je décide de me réchauffer. Dernière prime annoncée. Une ancienne connaissance de Carbon blanc se dresse sur les pédales je prend sa roue. Le sprint se joue à l’abri du vent sur la gauche de la route et nous à droite. 50 m je produit l’effort et commence à le remonter. Je finirais 3ème finalement. Tant pis je rentrerais bredouille.

Seb.