Tour des vins du Blayais – 28 avril 2019

Tour des vins du blayais à Civrac-de-Blaye – 28/04/2019

Nouvel épisode pour notre groupe de coursiers sur le Tour des vins du blayais avec un départ à Civrac-de-Blaye sur un circuit moyen de 8,6 km.

Premier épisode avec un départ à 13h30 pour 31 coureurs en 2e catégorie pour ma part. Le circuit comprend une première partie sur une route large récemment gravillonnée mais qui rend mal avec comme seule difficulté 2 petits faux-plats avant d’arriver à mi-parcours sur le gratin :

  • d’abord une bosse de 700 m dont 200 entre 7 et 9 %,
  • puis un enchaînement de parties techniques sur des petites routes étroites et des virages en épingle avec des relances,
  • une grosse relance sur une route plus large face au vent sur 500 m avant de bifurquer à nouveau à gauche sur des routes plus étroites
  • retour sur une route plus large sur le dernier kilomètre juste avant une arrivée technique 100 m après un virage serré sur des pavés lisses.

Le ciel est menaçant et un petit crachin arrive même par moment à tomber. Le vent n’est pas en reste avec des rafales qui n’aident en rien. Un classement du meilleur sprinteur sera attribué tous les 2 tours sur la ligne d’arrivée intercalé avec celui du meilleur grimpeur en haut de la bosse. Ça promet. 9 tours à couvrir, ça va être long.

Départ. Les fauves sont lancés. Je prends la tête sur le premier kilomètre à un rythme raisonnable, 500 mètres plus loin les hostilités sont déjà lancées. Un coureur prend le large. On arrive déjà dans la première difficulté et même à allure raisonnable ça pique les cuisses. 1 autre coureur en profite pour s’extirper du peloton. La partie technique est favorable aux échappés. Les relances et les coups de freins dans le peloton sont usants .

2e tour un troisième larron s’échappe à la faveur du faux-plat après la ligne. Je suis tant bien que mal le rythme imprimé par l’avant du peloton. Ces 3 fuyards finiront par se rejoindre et rouler tous les 3 devant. Le peloton, lui, gère. Il reprend du terrain sur les parties roulantes et dans la bosse pendant qu’il en reperd sur la partie technique et vent dans le dos pour le retour sur la ligne.

5e tour et la bosse revient encore à un rythme plus élevé cette fois-ci. Le reste du peloton n’est pas décidé à laisser les échappés finir devant pourtant 45 s. nous séparent encore d’eux. Je sens que ça va être dur. Les cuisses brûlent et les crampes sont sous-jacentes. Je relâche un peu en haut, avant de me faire doubler par des coureurs en difficulté. On arrive à rentrer in-extremis sur le reste du peloton peu après la bosse, ce dernier ayant temporisé après la montée. On double déjà des 4e catégories attardés partis 2 min. après nous.

Retour sur la ligne pour entamer le 6e tour. Il ne reste plus que 20 s. sur les 3 fuyards. La bosse revient encore. Cette fois-ci je passe le petit plateau, obligé. Je m’accroche mais arrivé à 50 m du sommet les crampes sont là. Les autres coureurs me passent à côté et je vois la queue du peloton s’envoler devant moi alors qu’ils sont en train de faire la jonction avec les échappés. Il faut se résoudre à l’évidence, ils sont en meilleure forme que moi.

Je regagnerais gentiment la ligne d’arrivée avec un 4e catégorie dans la roue  et m’arrêterais sur le bord de la route dans le virage avant la ligne d’arrivée auprès de mes collègues coursiers de l’ESB (Laurent et Aurélien) ainsi que des supporters (Christian Meunier ainsi que nanard et sa femme) venus nous encourager. Il y en a partout sur le long du circuit.

Au final, ils ne seront que 14 à finir la course dont le fils de Christian qui finit à l’agonie tellement la course aura été sélective et intense avec 78 km et 36,8 km/h de moyenne.

16h  : 2e épisode avec 1/4h de retard c’est au tour de Laurent et Aurélien, qui a déjà gagné une course cette saison de s’élancer en 3e catégorie.

Ils sont un peu refroidi par mon expérience et le circuit. 34 coureurs dans leur catégorie et 7 tours à couvrir.

1er passage sur la ligne, Laurent est avant dernier, ça va être dur, pendant qu’Aurélien lui, est au milieu du peloton.

2e tour, Laurent a disparu et a subi la montée fatale. Il ne s’arrête pas pour autant et continue avec un autre coureur lâché, histoire de faire des bornes. Pendant ce temps-là, ça bouge sur l’avant et 7 coureurs sont partis dont notre petit Aurélien qui a bien senti le coup venir. Ils prennent vite 1 puis 2min. au peloton, mais le circuit a raison de certains et le groupe s’amenuise. Ils ne se retrouvent plus que 5 à mi-course puis 3 et 2.

Dans le 5e tour, un coureur de Jonzac prend le large. Aurélien sent que la victoire va lui échapper. Il se met donc à l’ouvrage et fait la jonction, seul, l’autre coureur fatigué dans la roue.

Dernier tour : Ils sont encore 3. J’arrête alors Laurent qui tourne toujours pour encourager notre poulain et découvrir qu’il reviendra sur la ligne en vainqueur. Le suspens est entier. Voilà la voiture ouvreuse et quelques secondes plus tard à la sortie du virage, Aurélien relance devant le coureur jonzacais. Il va passer la ligne encore premier en levant le doigt au ciel et en nous dédicaçant sa victoire. Et de 2 pour l’ESB et pour Aurélien cette saison. Félicitations à lui.

En fait, il a essayé de lâcher ses coéquipiers d’échappée dans la dernière montée. Chose réussie mais l’autre coureur a réussi à rentrer sur lui juste avant le dernier km. Les 2 coureurs s’espionnent alors et l’autre coureur accélère en lançant le sprint de loin. Le vent arrive alors de côté favorablement. Aurélien y va au bluff et donne tout pour le passer avant d’arriver dans le dernier virage. Il ne sera plus rejoint ensuite, l’autre coureur étant aussi cuit que lui.

Une belle victoire sur un circuit exigeant et de belles récompenses. Il finira 2e au classement du meilleur sprinteur et 2e à celui du meilleur grimpeur vu qu’il était sur l’avant depuis le début. Il finit avec un bon 34,5 km/h de moyenne tout de même.

La suite au prochain épisode en espérant qu’après celui-ci Aurélien viendra rejoindre ses 2 collègues (Christophe et moi-même ) en 2e catégorie.

Seb