Course de Lapouyade – 21 juillet 2019

Encore une victoire pour l’ESB

Ce dimanche 21/07/2019 avait lieu la course de Lapouyade comme chaque année. Un circuit exigeant qui réussit souvent à notre coursier Aurélien.

Aujourd’hui nous avons la surprise de nous retrouver à 4 de l’ESB au départ. En effet, Daniel fait son grand retour sur les circuits à notre grand plaisir. Félicitations à lui pour son courage et sa persévérance après son grave accident. Donc Daniel en 4, Laurent en 3 et Aurélien pour sa première course en 2 avec moi même.

Départ groupé toutes catégories confondues sur un grand circuit de plus de 11km sous un ciel plein de rayons de soleil chauds et piquants.

Nous sommes plus de 150 au départ. 46 coureurs en 4 ; 41 en 3 et 31 en 2.

Va falloir se faire une place….

Nous partons pour 7 tours en 2e catégorie. Même si le circuit est moins dur qu’auparavant avec des parties roulantes où l’on peut récupérer, ils n’ont pas rasé les bosses du quartier.

Départ 100m , virage à gauche en descente 150m, virage encore à gauche puis long faux plat montant. Virage à gauche un S au milieu d’un lotissement puis virage à droite pour un long faux plat descendant très roulant mais avec le vent de travers défavorable. Celui-ci débouche sur une bonne bosse. Virage à gauche sur une route plus étroite et qui rend beaucoup moins bien. Virage à gauche puis à droite avant un toboggan qui casse les pattes. Virage à gauche puis virage à droite avant la dernière bosse à 1,5km de la ligne d’arrivée en revenant sur une grande route vent favorable.

Autant dire un circuit casse-pattes avec des parties très roulantes et d’autres plutôt pentues.

Le départ est donné après 10 bonnes minutes d’attente sur la ligne pour assurer la bonne sécurisation du circuit. On transpire déjà.

Dès le départ un coureur de Ludon donne le ton et prend quelques longueurs à la faveur du faux plat montant. Il sera avalé par l’avant du peloton à la faveur d’une bosse.

Il faudra attendre le retour sur la ligne pour qu’une échappée de 3 coureurs se forment. De très bons rouleurs qui prennent du champ. Pourtant çà roule fort autant dans les montées que sur les parties roulantes (plus de 60 km/h dans les parties descendantes face au vent). Nous nous contentons de suivre le rythme imposé.

En effet, la porte de sortie à l’arrière est grande ouverte…Le peloton casse fréquemment et arrive à se reconstituer à la faveur des descentes au prix d’un gros effort mais de nombreux coureurs payent les accélérations.

Un peu avant la mi-course, 2 puis 3 autres coureurs prennent du champ alors qu’on ne voit plus les 3 premiers fuyards. Aurélien commence à paniquer et voit la course lui filer entre les doigts. Il me demande : « T’es comment ? Tu veux que je te ramène sur l’avant ? » Je lui réponds : »Non merci je suis juste »Il se met quand même à rouler devant et arrive à scinder encore le peloton en 2 avec 6/7 coureurs.

Moi je reste sagement au coeur du reste du peloton.

Mais c’était sans compter sur les bons rouleurs qui sont encore au sein de mon groupe. On rentre assez vite sur les 7 fuyards et on commence à apercevoir les 5 autres partis plus tôt. Avec méthodologie, les rouleurs foncent dans les parties plates et descendantes et régulent dans les parties montantes pour gagner du terrain.

Il faut s’accrocher malgré le souffle cours et les cuisses qui brûlent. Je prend l’option récupération en passant le 42 à chaque montée pour mouliner et essayer de mieux palier aux accélérations.

L’avant-dernier tour arrive et les jambes de tous sont lourdes. Après une telle motivation, tout le monde se retrouve groupé, enfin ce qu’il en reste : une petite vingtaine de gars.

J’espère qu’Aurélien en a gardé et n’a pas trop laissé de jus avant.

Dernier tour ça va se jouer au sprint…Non pas impossible.

On reste sur l’avant.

Arrive l’avant-dernier faux plat à 3,5 km de la ligne environ.

Pratiquement au sommet, alors que tout le monde se regarde, Aurélien porte une attaque et prend une dizaine de mètres. Personne n’y va. Il va falloir qu’il tienne jusqu’à la ligne. Çà va être long pour lui.

Derrière c’est chacun pour sa peau. 3 coureurs prennent quelques mètres.

Virage à gauche, virage à droite et se dresse devant nous la dernière bosse.

Il ne faut pas attendre longtemps avant que les dernières forces de chacun soient exploitées. Ça attaque. J’essaye de suivre. Je suis à fond et déjà Aurélien tourne sur la grande route pour rejoindre l’arrivée.

J’y arrive aussi, détaché du reste du groupe, avec 3 autres coureurs dont un collègue cadaujacais à Christophe. Alors que j’essaye de reprendre mon souffle avec les autres, il me glisse « Prend ma roue je t’emmène ». Il reste 1,5 km environ.

Je me fais pas prier et me dresse sur les pédales pour jeter mes dernières forces dans sa roue.

Il m’amène jusqu’aux 250m au niveau du S final. Puis à moi de jouer, je donne tout ce qu’il me reste sans me poser de questions.

Un coureur essaye de me dépasser par la gauche. Impossible de me lever. La ligne est franchie on verra bien.

Je vois alors Aurélien assis un peu plus loin sur le bord d’un trottoir exténué. Mais il l’a fait. Il l’a gagnée sa première course en 2. Avec panache en plus. Plus de 100 m d’avance sur le 2e coureur. Félicitations à lui. Encore une gerbe de fleurs à ramener pour Madame. Elle va s’y habituer à force. 4 victoires en une saison….

Au final je ferais 6e à 2/3 mètres du 4e. Merci au concurrent cadaujacais de m’avoir aidé hélas cela n’aura pas suffi, les kilomètres auront eu raison de mes forces.

Au final 78 bornes et 37,5 km/h de moyenne sur ce circuit usant.

Je retrouve Daniel et Laurent à l’arrivée qui ont fini chacun respectivement leur course dans leur peloton.

Les couleurs de l’ESB ont été encore bien représentées ce WE.

Rdv dimanche prochain sur nos terres médocaines pour la course de St-Sauveur avec des beaux résultats et de bonnes nouvelles encore j’espère.

Seb