L’étape du Tour 2014

Il y a bien longtemps, à ma connaissance, que des membres de l’ESB-cyclo n’avaient participé à la redoutable épreuve de l’étape du Tour. Cette année ils étaient trois (Robert B., Patrice C. et Philippe L.M.). Ils n’ont pas été gâté par la météo mais lisons plutôt le récit qu’en a fait Philippe. BRAVO pour leur courage et leur bon résultat. (Benoît)

ÉTAPE DU TOUR PAU-HAUTACAM –  20 JUILLET 2014

Il nous a fallu un peu de patience avant d’accéder à la ligne de départ, un moment privilégié pour échanger avec les engagés des différents SAS, autant d’expériences et d’anecdotes de passionnés de  vélo qui vous mettent en jambe et surtout vous font trépigner d’impatience avant de se lancer dans cette magnifique aventure.

Le speaker a beau annoncer qu’au sommet du TOURMALET le soleil nous attend, on reste tout de même sceptique !

Puis c’est le grand départ avec un défilé dans les rues de PAU, parfum de tour de France avec un public qui acclame le serpent des courageux dont l’issue de cette journée est loin d’être acquise !

Quelques frissons lors des premiers kilomètres car les cyclistes sont excités et l’allure est très vive, plus de 40 km/h avant la première bosse. Parlons-en de cette bosse, non répertoriée elle en a surpris plus d’un…

Déjà les jambes nous ramène à la raison et chacun révise sa stratégie.

La descente qui suit est grisante, mais la réalité des premières chutes tempère les ardeurs des descendeurs, il est plus prudent d’avoir les mains sur les freins.

Et puis, petit à petit au fil des kilomètres le peloton se régule et se discipline et enfin chacun d’entre nous peut choisir le groupe qui lui convient pour tenter de rejoindre le bas du TOURMALET dans les meilleures conditions.

Le long parcours à travers la compagne BEARNAISE puis BIGOURDINE sent bon l’ambiance de  la grande boucle, la traversée des villages est animée, un grand merci aux locaux qui ont su accueillir

cette manifestation avec la ferveur habituelle de TOUR. L’ascension des côtes de BENEJAC et de LOUCRUP étaient attendues, sans surprise elles ont laissé des traces dans les organismes et déjà certains montrent des signes de fatigue. Pourtant ce n’est que le début !

BAGNERES de BIGORRE :  Première zone de  zone de turbulence la pluie s’invite et nous oblige à enfiler les vêtements de pluie que certains ne quitteront qu’à BAREGES.

Contre toute attente la montée du TOURMALET se passe plutôt bien. Malgré la pluie  le « ravito » de LA MONGIE est le bienvenu , mais l’impatience d’en découdre avec le géant des PYRENEES est grande !

TOURMALET-PatriceTOURMALET-Philippe

Juste le temps d’une photo souvenir sous le vélo de bronze et en route vers BAREGES, nous sommes trempés, il fait froid, pas plus de 8° mais de toute façon on est là pour en baver !

La descente est dangereuse nous sommes nombreux et la route glissante oblige à la plus grande prudence.  Arrivés à BAREGES, les organisateurs invitent ceux qui le souhaite à venir se réchauffer sous une tente. Les vélos entassés sur la place prouvent que la proposition est bien accueillie. D’autres préfèrent filer vers LUZ, redoutant la reprise du vélo après ce bref temps de repos.

La vallée entre LUZ et le bas d’HAUTACAM nous offre un vrai moment de vélo, un faux plat descendant de 15 km au bord du gave dévalé à plus de 40 km/h : Que du bonheur !

Enfin la dernière montée se profile, elle est redoutable et il va falloir trouver le  juste équilibre entre efficacité et style ! Pas le choix ça se fera à la pédale !

« LE HAUTACAM » comme on dit la bas, un grand moment de labeur, beaucoup de monde dans la montée avec aussi des cyclistes exténués préférant rallier l’arrivée à pied coute que coute. Chaque coup de pédale compte, l’ascension se fait au moral et nous nous encourageons collectivement.

Enfin la flamme rouge ! c’est bon on va donc finir c’est sûr ! Le dernier kilomètre est un régal dont il faut profiter pleinement car l’instant est bref mais chargé d’émotion. De quoi être traversé à la fois par un sentiment de satisfaction mais surtout d’humilité vis-à-vis des coureurs arrivés avant nous, mais aussi  à ces forçats de la route qui gravissent les pentes à des vitesse vertigineuses.

Voici les résultats de nos trois vaillants cyclo de l’ESB :

Sur 13000 inscrits et 8453 finisseurs :

  • Robert Bardet – 3833eme en 7h39’08’’ – Cat H 65-69
  • Patrice Capircio – 6076eme en 8h36’’18’’ – Cat H 50-54
  • Philippe Le Mouroux – 6439 en 8h46’’14’’ – Cat H 50-54

Peu importe le contrat est rempli nous n’avons qu’un envie :  recommencer ! Philippe LE MOUROUX