Le Mont-Ventoux 2013
Mercredi 12 juin 2013 :
Ils y pensent depuis des mois et le jour du départ est enfin arrivé : les 16 cyclos et leur accompagnateur de l’ESB CYCLO sont fringants et prêts à bondir sur la longue route vers le Ventoux.
Après quelques hésitations sur la route à suivre peu après Bordeaux (déjà), tout le groupe se dirige vers le Lot sur des petites routes vallonnées. La bonne humeur est là et arrêt mousse (déjà) pour le 2ème groupe avant l’arrêt repas à l’ombre.
Puis direction Fumel et le groupe suit la vallée de la Dordogne avant une scission en 2 groupes mais sans oublier les arrêts pour s’hydrater avec des liquides frais et moussants. Le groupe se reforme à l’entrée de Cahors et se dirige tranquillement en direction de Vers pour une arrivée à l’hôtel de la Truite Dorée à Vers dans un cadre magnifique à côté de la rivière (où l’on pêche des truites dorées?). Rude journée de 232km où l’on déplore 2 montées (Michel et Serge) dans le véhicule d’assistance mais qui se révèleront précieuses pour le groupe.
Jeudi 13 juin 2013 :
Départ tranquille à 7h45 en direction de Figeac : Alain provoque 2 arrêts pour crevaison avant de s’apercevoir que son pneu est entaillé. Après changement du pneu, passage à Figeac et dès la sortie, on attaque les bosses puis à Capdenac rebelote encore des bosses .La campagne Lotoise nous gratifie de quelques montées bien senties (avec les descentes aussi) mais la troupe retrouve avec joie Benoit, Serge et Michel qui ont préparé une halte aux petits oignons (et avec l’apéro aussi).
On repart sous un ciel qui se charge de nuages menaçants et quelques minutes plus tard, une belle bosse nous attend afin de bien digérer la pause casse-croûte pendant que nos accompagnateurs sont déjà arrêtés pour une pause (café ou bière, on n’a pas eu le temps de voir).
Olivier est à la dérive mais soutenu par Gilles arrive à se hisser en haut des montées : la fatigue est oubliée pour la descente vers Estaing très, très rapide : certains ont dû bloquer les compteurs.
Finalement, après avoir loupé le point ravitaillement de Lassouts tellement l’allure est soutenue, tout le monde arrive en petits groupes à St Geniez d’Olt. Encore une bonne journée de vélo avec 195km au compteur.
L’hôtel de France accueille aussi d’autres groupes de jeunes où certains commencent à espérer des ouvertures vers des « jeunes » filles. Attention, la route n’est pas terminée.
Vendredi 14 juin 2013 :
Aujourd’hui, nous allons traverser les gorges du Tarn : réveil musculaire brutal avec une bosse de 5km dès la sortie de l’hôtel mais après l’escamotage du col de Lagarde (ouf !), pause café à Séverac-le-Château avant de nous diriger vers la magnifique descente des vignes qui marque notre entrée dans les gorges. Les paysages et les villages traversés sont magnifiques sous un soleil éclatant.
Après passage à Ste Enimie et un arrêt d’hydratation à Ispagnac, nous retrouvons nos cuistots à Cocures pour la pause repas (avec apéro) à côté d’une scierie. Eh bien sûr pour digérer, nous attaquons la montée du col de la croix de Berthel avant de basculer vers Génolhac où nous rencontrons des cyclos qui sont sur le parcours « officiel » ( les distances de leurs étapes sont encore plus dures que les nôtres car ils vont monter le Ventoux samedi après-midi). Enfin, voici le col du Mas-de-l’Ayre avant une longue descente vers Les Vans où nous attend l’hôtel du Vivarais, privatisé pour nous (merci Daniel) et reçu par le couple de patrons très authentiques et sympathiques.
On récupère autour d’un copieux repas et certains vaillants partent à la rencontre de la jeunesse babacool locale usant de substances non autorisées en courses.
Samedi 15 juin 2013 :
Départ tranquille vers Vallon-Pont-d’Arc où nous entrons dans les gorges de l’Ardèche par le célèbre Pont d’Arc avant d’attaquer la montée vers la route du belvédère.
Malheureusement, la pluie nous attend et on ne profitera pas beaucoup du paysage sous une pluie battante : la route est glissante dans les descentes et il nous tarde de rejoindre St Martin-d’Ardèche où, bonne surprise, nous entrons dans le Gard sous un chaud soleil qui va nous permettre de sécher tout en pédalant.
La pause repas nous permet de faire sécher nos affaires (voir ci-dessous) et nous repartons sous une chaleur accablante.
Après la pluie, la chaleur étouffante du Gard et du Vaucluse nous accompagne tout l’après-midi à travers les vignes et les rocailles.
Comme nous n’arriverons pas à nous connecter avec Michel et Serge, nous sommes à sec en arrivant à Vaisons-la-Romaine où un choix se pose : Mont-Ventoux aujourd’hui ou on attend demain. Daniel est le seul volontaire car les 4 premiers jours pèsent dans les organismes et tout le reste du groupe est déjà concentré pour le Ventoux mais le matin à la fraiche plutôt.
Direction Buis-les-Baronnies pour notre repos : la distance paraît très longue à certains et tous les villages que nous traversons étant perchés sur une colline, il faut puiser dans les réserves pour arriver à l’étape. D’ailleurs, heureusement qu’une bonne bière fraiche étanche notre soif dès notre arrivée à Buis-les-Baronnies suivi d’un bain bien frais dans la rivière qui délasse les jambes fatiguées( il faut y entrer quand même avant d’en profiter).
Après un passage à la piscine, le repas précédé de devinez quoi ? permet déjà de se concentrer sur le parcours du Mont-Ventoux avec impatience ou anxiété suivant les états de forme .
Bon, les cerises à l’eau de vie dénichées par Daniel qui a fait du charme à la serveuse sont bien appréciées pour se donner du courage.
Dimanche 15 juin 2013 :
7H40, c’est parti direction Malaucène à 20 km pour se lancer à l’assaut du géant de Provence sous un soleil radieux.
Sur la plan comptable, le premier mettra 1H45 et les derniers 2H46 ( ouf 2 minutes avant les 11H30 fatidiques pour attaquer le chemin du retour) avec des révélations tel Christophe taquinant sans respect les grimpeurs ou des douleurs pour Tonio mais un bon effort personnel pour tout le monde .
La vue au sommet est grandiose car même si le vent souffle, le ciel est dégagé. Quelle récompense de pouvoir être au sommet de cette montée mythique.
Le groupe se reforme après la descente à Malaucène et le retour au camp de Buis-les-Baronnies permet d’échanger les impressions de chacun sur la matinée.
Après la douche, le dernier repas concocté par notre trio d’assistants Benoit, Serge et Michel est partagé avec des souvenirs déjà nombreux sur cette équipée de 5 jours unanimement saluée par tous les participants.
On ne le sait pas encore à ce moment-là mais un dernier effort va être demandé aux organismes et celui-là en course à pied : en effet, le bus qui doit nous amener à la gare de Nîmes veut nous faire visiter la région et nous arrivons in extremis devant la gare à 17H27 pour un départ à 17H28.
Chacun se saisit de ses affaires et guidé par Alain qui par son métier connait la topographie de toutes les gares, nous sprintons vers le quai ou finalement notre train a 2 minutes de retard. Ouf mais quel effort ! Comme dirait Serge, heureusement qu’on avait la remorque pour transporter tous les vélos sinon on aurait loupé le train. C’est sûr que courir avec des vélos dans des housses en plus des sacs, on aurait été beau.
Finalement, le trajet en train se passe sans retard, lui (merci au collège à Alain qui a conduit le TGV) et à 22H15 nous retrouvons la gare de Bordeaux. Nous apprendrons en cours de trajet que le véhicule avec la remorque est pris dans un embouteillage à Toulouse qui fera arriver Tonio, Serge et Michel vers 1H du matin.
Voilà, c’est fini : on l’a fait. Plus de 850km en 5 jours et un grand col. Bravo à tous : cyclos bien sûr mais accompagnateurs sans qui la balade aurait été beaucoup plus éprouvante. Un super moment convivial malgré quelques petits soucis d’intendance aura permis de passer 5 jours agréables sur nos vélos qui nous procurera de bons souvenirs à évoquer lors de nos sorties futures.
Rendez-vous en septembre pour le week-end Pyrénées.
Olivier B.
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