Un grand BRAVO à Evelyne qui a terminé l’Ironman de Venise (Italie) le 11 juin dernier (course légendaire) et qui rapporte une médaille de finisheuse.
Depuis des mois elle s’entraîne avec nous pour ce qui est de la partie vélo et nous sommes fiers de la compter parmi nos rangs. Elle a su aller jusqu’au bout de l’effort, ne jamais rien lâcher même si la souffrance vous fait douter de vous et de vos forces.
Quel bel exemple tu nous donnes Evelyne. B R A V O .
Voici le récit qu’elle nous fait de sa course :
Me voici de retour au pays après quelques jours à Venise où je viens de vivre mon premier iron(wo)man
C’est vraiment spécial ; après 2 jours où l’on découvre tout le fonctionnement (règlementation, retrait dossard et sacs, parc à vélo, briefing en anglais ou italien SVP…) me voilà arrivée au jour J.
Levée 3h, petit passage parc à vélo pour déposer l’alimentaire avant départ du bus à 5h pour Venise.
Marche de 1.3km pour rejoindre le départ natation.
Puis c’est le départ des femmes : les sensations de glisse ne sont pas là, je comprends que le courant n’est pas favorable : qu’importe j’arriverai au bout avec la fois un temps raisonnable pour plus de 4000m et le visage noirci par la sable noir de l’arrivée : à croire que le schtroumpf farceur nous a offert un paquet bien explosif!!
500m de CAP pour rejoindre la parc à vélo : transition correcte.
Allez c’est parti pour le vélo : très belle campagne vénitienne, maisons colorées, églises et cimetières magnifiques, italiens à fond criant forza forza (c’est de l’encouragement, ça ne veut pas dire qu’il fallait forcer plus!!) sauf à l’heure du repas ou là le public s’est clairsemé.
Je me surprends : je n’ai pas mal aux jambes, les kilomètres avancent sur un parcours plat et roulant, je pense à Fabien : oui je bois et je m’alimente et je ne suis toujours pas déconnectée. La chaleur arrive mais le soleil est déjà là depuis longtemps et je comprends à la couleur de mes cuisses que là ce n’est plus un coup de soleil mais de bonnes brûlures qui m’attendent (malgré le crème).
Au 140ème, je commence à être nauséeuse, je n’y porte pas plus d’attention j’avance d’autant plus que le vent entre dans la partie et va m’accompagner jusqu’à la fin : qu’importe sur ça je m’y suis préparée , le moral est là (même pas besoin de mes petits mots d’encouragements que j’ai fait suivre!!)
je termine mieux que prévu mais l’estomac pas top.
Je prends donc mon temps à la transition histoire de voir si ça passe, de faire pipi et de s’habiller tranquillement ..mais maintenant il faut y aller.
Les premiers mètres sont super : pas d’effet de passage vélo-cap, les jambes sont là. Oui mais voilà : pas l’estomac.
Je m’oblige à courir jusqu’à mon premier chouchou mais il me reste 4 tours complets de 9.35km à faire. Je suis vite obligée d’alterner course et marche me fixant comme objectifs des points de repaire mais je suis de plus en plus dépitée : les jambes répondent, je suis toujours là Fabien, je pourrais faire un truc de bien mais les nausées sont trop gênantes et m’obligent à terminer les 13 derniers kilomètres en marchant (ce que je vis comme un comble pour une triathlète venant du running!)
Francis m’accompagnera sur le dernier tour, nous verrons de loin Venise se glisser dans sa tenue de nuit, nous assisterons à un magnifique coucher de soleil et…à 3km de l’arrivée plus de nausées, yes, la marche s’active nettement et je parviens à passer la ligne d’arrivée en courant avant que la nuit noire ne soit tombée.
48h plus tard. après une période de déception et d’impression d’inachevé, après toute l’émotion et les messages d’après courses reçus, je commence sérieusement à savourer, à me rendre compte de ce que j’ai fait ce 11 juin 2017 avec, cependant, l’envie de me repencher sur la physiologie pour mieux appréhender ce phénomène qui m’accompagne régulièrement sur mes courses!
je vous souhaite à tous de vivre vos rêves, vos challenges.
Après une nuit difficile pour certains et bonne pour d’autres, la fraîcheur était au rendez-vous en ce jeudi matin, tout le monde est au départ pour monter l’Alpe d’Huez, une surprise nous attendait, nous allions être suivi et filmé par un drone. Daniel nous demande de rester groupé pendant un minimum de 5 virages sur les 21. Nous arrivons au pied du col j’ai juste le temps d’enlever mon k way que certains étaient déjà partis, je suis déjà à 100 m du premier avant de donner mon premier coup de pédale, inutile de vous dire que tout le monde était éparpillé dès les premiers virages. Alors on peut reprocher que le film est très moyen, mais on est en partie responsable, il aurait fallut 10 drones pour nous suivre . Dommage !
Mais bon, le principal était de se faire plaisir et de monter ce col vu a la télé pour la plupart d’entre nous, chacun l’a monté à son rythme, tous les virages étaient plats et permettaient de se refaire un peu, en plus un décompte sur un panneau nous tenait informé de la pente et du nombre de virages restants.
Ça tire dans les cuisses, les mollets, et le dos, la pente est raide mais assez régulière, et nous voila enfin au sommet de la station de l’Alpe d’Huez. La fatigue est là mais quel pied !! une dernière ola pour le drone.
Le paysage est magnifique, comme le temps, et il en sera ainsi tout le long de ce périple.
Direction col de Sarenne
La route est très moyenne, du coup la jante avant de Denis n’a pas résisté aux coups de frein incessants dans la descente ; il repart avec une autre roue. Une montée avec quelques coups de cul qui font vraiment mal aux pattes du 10, 12 voire 14 %.
Aprés ce plat de résistance direction la Berarde, un cul de sac où se trouve une réserve naturelle que connaissait un couple d’amis a François M. qui nous quittent pour rentrer chez eux à Gap. Une montée à 4/5% parait il, en fait des rampes de 8 à 13 %. Je cale plusieurs fois. Devant ! certains ne sont pas mieux, nous sommes 8 ou 9 à mettre pied à terre à 11 km du but. Dommage car il parait qu’après un raidillon la route devenait plus douce, tant pis ; de toute façon il n’y avait rien à voir.
Retour au gite avec 100 km dans les jambes, mais des images plein la tête, la bière et l’apéro ( he oui ! on ne pense pas qu’à pédaler) sont d’un bon réconfort. Les gens qui nous accueillent et nous servent sont des gens super.
Le soir une petite menthe à l’eau nous aide à bien dormir et à bien ronfler pour certains.
Sortie du vendredi 9 juin
Ce matin là, toujours la fraîcheur mais qui ne durera pas longtemps, des températures de plus de 30° nous accompagneront.
Aprés un bon petit déjeuner, en route pour le col d’Ornon. Les premières rampes font mal aux jambes (je parle pour moi), je ferme encore la marche. De bons pourcentages nous attendent, j’arrive encore à voir certains de mes acolytes, je ne vous parle pas de ces fous furieux qui sifflent quand ils montent ou parlent alors que moi c’est un râle qui sort de ma bouche. Alain F a décidé de m’accompagner et que je monte à côté de toi sur la plaque, je souris, je te dépasse, je vais derrière, je te donne des conseils, put… j’ai tout-à-gauche et je suis à 7 à l’heure, la sueur dégouline sur mon compteur, enfin le sommet!
Direction le col de la Morte (le mort c’est moi), après une belle descente nous trouvons un coin pour nous restaurer et c’est reparti. On descend, et on descend encore, nous y voila, que dire, ça monte avec de bonnes rampes, et il fait très chaud, les arbres de temps en temps nous font de l’ombre, je le trouve assez long, mais vu ma vitesse c’est normal. Que ça fait du bien de voir tous les potes au sommet en train de rire, les petites piques sont plus des plaisanteries que des méchancetés.
Bon on rentre, de nouveau 100 km au compteur. Même rituel que la veille (on ne pense qu’à boire et à bouffer dans ce club, le vélo n’est qu’une excuse).
Sortie du samedi 10 juin
La grosse sortie pour certains, dès le départ le soleil chauffe : direction le col de la Croix de Fer via le Glandon,
l’approche se fait tranquille, voila c’est parti, les cadors s’envolent, derrière c’est plus dur, les rampes sont sèches, on monte entre 8 et 10 % puis vient une descente puis un mur 14 % pour certains 18 % pour d’autres, ça grimpe grave 10 ,12 % pendant 4, 5 km puis re-descente et c’est reparti pour les sommets. Régis M reste avec moi et Francis R, il prend des photos, le décor est grandiose. C’est dur, heu ! très dur, mais ça en vaut la chandelle. Le soleil tape dur, pas un arbre! les sommets autour sont enneigés, le Glandon c’est bon, en route pour 4 ou 5 km pour la Croix de Fer, j’en chie mais je ne suis pas tout seul, enfin le voila ce sommet et quel panorama!
Décision est prise pour certains de continuer, de descendre et de monter le Mollard ;
pour moi et plusieurs autres, la fatigue ou des blessures mal placées, c’est bon on fait demi-tour, on en a plein les mirettes c’est super, pas la peine de tout gâcher, d’autant que la chaleur est de 38°, on descend et on se restaure prés d’un barrage,
le retour se fait en descente sauf les deux petits coups de cul, retour au bercail il est 14 h vu l’heure on a le temps de voir l’arrivée du Dauphiné. Les vaillants arriveront 5 h plus tard, fatigués et la bière qui les attend est d’un bon réconfort. Le dernier apéro.
Voilà ce fut un séjour superbe, le temps et les circuits magnifiques, une ambiance au top, que du bonheur, chacun s’est fait plaisir suivant ses possibilités, pas de casse, quelques crevaisons sauf pour Denis qui a fait un gros achat.
Non je n’oublie pas Michel et Serge et leur bonne humeur, leur coup de gueule mais sans eux se serait difficile voir impossible de faire de telles sorties, encore merci à eux
et merci à Daniel pour nous dénicher de tels séjours. Vivement les prochains.
christian
Voici quelques photos qui résument notre épopée. Elles sont un peu dans le désordre et pour la plupart dans l’ordre inverse chronologiquement. Vu le nombre de photos, le chargement risque d’être long. Comme d’habitude pour les voir en grand vous cliquez dessus.